Vous voulez découvrir le projet GAIA-X qui va révolutionner l’utilisation de la blockchain en Europe ? Quels sont les avantages de la création d’un cloud européen basé sur la blockchain ? Nous répondons à toutes vos questions dans cet article.
Le mot « blockchain » vient de l’anglais « bloc » et « chaîne » et désigne une technologie qui consiste en une chaîne de blocs régie par des règles cryptographiques.
Pour comprendre les mécanismes et les plus-values de la blockchain, nous vous conseillons l’article Comment fonctionne la blockchain ? Enjeux et opportunités
1. Origine et construction du projet européen sur la blockchain GAIA-X
Le projet GAIA-X vient d’une demande des industriels allemands auprès de leur gouvernement. Ceux-ci expriment leur besoin de stocker et d’échanger leurs données sans devoir utiliser les géants américains GAFAM, qui pourraient exploiter leurs données industrielles sensibles. L’Allemagne sera ensuite rejointe par la France, dont les entreprises ont les mêmes besoins, ainsi que par 12 autres pays européens.
Le projet GAIA-X a été lancé pour permettre d’utiliser des données de manière sécurisée, ouverte et en les protégeant de toute exploitation. GAIA-X a l’avantage d’avoir une infrastructure basée sur les valeurs européennes et soutenue par la Commission européenne.
2. Projet de blockchain GAIA-X pour fédérer les acteurs européens du cloud
GAIA-X représente une alternative aux solutions cloud actuelles chinoises et américaines. En Chine, il y a une obligation de transparence envers le gouvernement chinois, qui accède donc à l’ensemble des données des entreprises chinoises.
Aux États-Unis, les solutions exploitant des données sont gratuites, mais les données appartiennent aux entreprises américaines qui font du business avec.
En Europe, l’objectif de GAIA-X est de s’appuyer sur les valeurs de transparence, de réversibilité et de protection des données des lois européennes pour créer une infrastructure de confiance sur laquelle les industriels européens pourront stocker et exploiter leurs données sans qu’elles ne soient exploitées par d’autres entreprises ou des puissances étrangères.
Peter Altmaier, ministre fédéral allemand, encourage d’ailleurs le développement de GAIA-X : « Nous invitons tous les partenaires européens et internationaux qui partagent nos principes fondamentaux d’ouverture et de transparence, de confiance, de souveraineté et d’autodétermination, à coopérer avec nous ».
3. Écosystème du projet européen sur la blockchain GAIA-X
L’écosystème du projet se présente de la façon suivante :
GAIA-X a pour but de faire le lien entre les fournisseurs de services informatiques, en rouge, et les domaines métiers, en bleu, ayant de nombreuses données à stocker et à traiter.
Tous les types de services cloud disponibles en Europe sont intégrés dans GAIA-X. C’est le cas des solutions de Docaposte, distributeur de Digiposte, telles que :
- la signature,
- l’archivage,
- l’horodatage,
- le Know Your Customer (KYC), processus de connaissance client utilisé notamment par les banques.
Concernant les domaines métiers comme l’industrie et la santé, l’objectif est la mutualisation des différents acteurs européens pour partager leurs données entre eux et ainsi avoir une vision plus large et améliorer le big data et l’intelligence artificielle.
Plus concrètement, pour le secteur automobile, BMW, Volkswagen et leurs fournisseurs font partie de GAIA-X afin d’améliorer leur maintenance et de réduire les délais d’identification des nouvelles pannes passant ainsi d’un délai de 6 mois à 2 semaines grâce au partage des données.
Dans le domaine de la santé, GAIA-X devrait également aider, par l’échange d’informations, à la création de nouveaux traitements ou vaccins.
GAIA-X fait le lien entre les prestataires de services informatiques et les domaines métier en offrant :
- l’identité et la confiance,
- le catalogue fédéré,
- la souveraineté de l’échange des données,
- la conformité.
4. GAIA-X : la meilleure implémentation de la blockchain en Europe
- GAIA-X utilise les nombreuses plus-values de la blockchain :
- Tokenization : la capacité à générer un token – sorte de monnaie interne –, qui permettra de faciliter la facturation, parce que les services mobilisent de nombreux acteurs ;
- Smart contracts : programmes autonomes qui exécutent automatiquement des conditions inscrites dans la blockchain. Les smart contracts sont utilisés dans GAIA-X, notamment pour savoir quel acteur a effectué quelle action et ainsi assurer la comptabilité ;
- authentification et identification : la gestion et la vérification des identités numériques sont performantes ;
- sécurité et données inaltérables : grâce à la blockchain et à ses grands principes, les données de GAIA-X sont sécurisées et ne peuvent pas être modifiées.
Le projet GAIA-X est en phase finale, car la release alpha sera lancée en septembre 2021 et la mise en production sera faite en 2022.
Nous avons également réalisé pour vous l’interview d’Olivier SENOT, Directeur de l’innovation et du numérique de confiance du groupe Docaposte, membre fondateur de GAIA-X. Pour la visionner, rendez-vous ici.