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A l’AP-HP, des coffres-forts numériques protègent les documents des plus précaires

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Les patients les plus vulnérables hospitalisés dans les établissements de l’AP-HP peuvent sauvegarder leurs documents sur un espace numérique sécurisé, grâce à un partenariat conclu avec Reconnect et Digiposte. Ce partenariat innovant permet à Digiposte d’être agréé données santé, S’inscrivant dans le cadre du Pacte parisien de la lutte contre l’exclusion, dont l’AP-HP est signataire, et répond aux préconisations du Plan gouvernemental contre la pauvreté, ici par l’inclusion numérique.

Ces patients, en proie pour la plupart à la précarité, peuvent ainsi conserver en toute sécurité leurs documents administratifs et informations essentielles dans un coffre-fort numérique. Le fruit d’un partenariat finalisé en septembre 2018 entre l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), la société Reconnect (le « cloud solidaire ») et Digiposte, le coffre-fort numérique du Groupe La Poste.

Les trente-neuf hôpitaux de l’AP-HP « sont ainsi les premiers à être équipés de cette solution qui facilite les démarches administratives des plus vulnérables », précise l’établissement public de santé, qui compte déployer quelque 35 000 coffres-forts sur trois ans. Ces derniers seront accessibles sur ordinateurs et smartphones.

Ce sont les assistants sociaux des hôpitaux qui feront la démarche de proposer le coffre-fort au patient, de scanner les documents souhaités et de les y stocker (avec l’accord de l’intéressé). De quoi rassurer des personnes en situation de grande précarité « très exposées au risque de perte et de détérioration des documents, ce qui complique leur accès aux droits », expliquait récemment l’AP-HP dans un communiqué.

Une interface professionnelle a été conçue pour permettre à ces personnes, souvent très éloignées du numérique, d’accéder à ce service via un professionnel du service social hospitalier. Celui-ci intervient à titre de tiers de confiance et référent qui peut ouvrir et alimenter le compte.

Ceci d’autant que ces patients, lorsqu’ils arrivent à l’hôpital, « ne sont pas toujours munis des justificatifs de leur situation sociale, des documents nécessaires pour l’obtention de nouveaux droits ou pour des démarches administratives permettant la sortie de l’hôpital ou l’orientation vers une structure médico-sociale plus adaptée ».

Gain de temps pour le personnel hospitalier

Souvent, ce public fragile fait également face à l’isolement, ou à l’éloignement géographique des proches. L’archivage dans le coffre-fort numérique permet alors à ces personnes « souvent très éloignées du numérique », note l’AP-HP, « d’accéder à ce service via un professionnel du service social hospitalier comme tiers de confiance et référent pouvant ouvrir et alimenter le compte des patients ».

Factures, attestations de sécurité sociale ou de mutuelle ou encore relevés bancaires sont ainsi classés et peuvent être partagés en toute sécurité.

Après la Pitié-Salpêtrière, choisie comme site pilote en fin d’année pour une expérimentation dans une trentaine de ses services (soins généralistes, urgences, materndocumentdocté…), la généralisation progressive des coffres-forts concernera en priorité, dès cette année, dix-huit autres établissements de l’AP-HP.

Une bonne nouvelle pour les patients les plus en difficulté et un gain de temps considérable pour le personnel hospitalier : dans son communiqué accompagnant la mise en place du service, au début de l’hiver, l’AP-HP rappelait que les professionnels étaient « souvent amenés à consacrer beaucoup de temps à refaire les documents égarés par certains patients ».

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