EU Digital Identity : vers un futur « paperless »

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CNI, passeport, ces documents nécessaires pour justifier de son identité vont avoir leur pendant digital à travers le wallet européen. L’identité numérique européenne devrait entrer en vigueur prochainement. De l’idée à l’action, ce nouvel outil d’identification entièrement digitalisé pourrait mener vers le zéro papier.  

EU Digital Identity : vers un futur paperless ? Éléments de réponse. 

 

Les grands principes du wallet européen

 

EU digital identity, wallet européen, ID wallet ou encore European ID wallet, de nombreuses appellations désignent le futur portefeuille d’identité numérique européen.  

Venant s’inscrire dans les priorités 2019-2024 de la Commission européenne, il concerne tous les ressortissants des États membres de l’espace Schengen, particuliers comme professionnels, et vise à fournir à chacun une identité numérique sûre et fiable. 

Le wallet européen prendra la forme d’une application digitale qui renfermera les données nécessaires pour confirmer son identité, en ligne et partout en Europe. 

À travers ce projet, l’exécutif européen entend faciliter l’accès à des services nécessitant une identification et sécuriser les identités numériques avec un meilleur contrôle de l’utilisation des données personnelles. 

 

Les keys features

 

La dématérialisation est au cœur de l’EU Digital Identity. Ce format permet d’associer un très haut niveau de sécurité lorsqu’il est couplé au chiffrement des données et une disponibilité permanente, afin de permettre une large utilisation du portefeuille. 

Les annonces sur ce projet présentées par Bruxelles laissent entendre que l’EU ID sera basée sur diverses données personnelles, telles que l’état-civil avec les nom et prénom, adresse, date et lieu de naissance, nationalité, mais aussi sur d’autres informations émanant de sources privées.  

Des documents numérisés ou dématérialisés étant valables en tant que papiers d’identité, ils pourront être intégrés dans le portefeuille digital européen pour être présentés ou transmis à qui de droit : photocopie de carte d’identité, justificatif de domicile, livret de famille… À l’image de l’archivage dans un coffre-fort digital, mais orienté exclusivement sur les questions d’identification et d’authentification. 

À travers ces précieuses informations, l’identité européenne numérique doit permettre de réaliser des actes très divers. 

En premier lieu s’inscrit l’accès aux services en ligne, qui se généralisent depuis que les acteurs des différents secteurs d’activité ont effectué leur virage numérique, à l’image des assurances, des mutuelles et des banques. 

Par exemple, le wallet pourra être utilisé pour ouvrir un compte, souscrire des prêts bancaires, adhérer à une mutuelle ou une assurance, remplir des obligations administratives comme la déclaration d’impôts, obtenir des certificats comme un acte de naissance…  

D’autres types de prestations sont aussi concernés, comme la réservation d’une nuitée d’hôtel, la location d’un véhicule, la réservation d’un titre de transport… 

Sans oublier la santé, avec la conservation de rapports médicaux ou d’ordonnances, par exemple. Ceux-ci pourront être présentés partout en Europe pour assurer la continuité d’un traitement, les suites d’une intervention, etc. 

 

Les avantages pour les citoyens et les entreprises

 

L’utilisation de l’european digital identity wallet est laissée à l’appréciation de chaque bénéficiaire. Citoyens comme entreprises peuvent y trouver des avantages.   

À travers ce chantier, l’UE affirme le droit à chacun de ses ressortissants détenteurs d’une pièce d’identité physique d’avoir une identité numérique. C’est un réel atout pour les voyageurs et transfrontaliers, car s’ils sont nombreux à profiter du principe de libre circulation en vigueur entre les États membres, seule une minorité d’entre eux peut utiliser l’identité digitale dans ses déplacements tant que le projet d’european wallet n’est pas entré en vigueur. 

La reconnaissance de l’identité digitale européenne par tous les pays membres offre un large éventail d’utilisations possibles. Dans le même temps, l’encadrement du dispositif assure une harmonisation des procédures.  

Pour les prestataires, il devient plus facile de vérifier l’authenticité de l’identité des clients et de leurs pièces justificatives ; tandis que ces derniers plébiscitent l’omnicanal pour communiquer avec les professionnels.  

Les clients ont quant à eux un meilleur contrôle de l’usage de leurs données, en ayant la possibilité de ne communiquer que les informations essentielles à chacun des prestataires auxquels ils font confiance.  

Le wallet dans lequel est enregistrée l’identité digitale européenne restera accessible en ligne et hors ligne. La consultation des données et leur présentation à un tiers resteront donc toujours possibles lorsque nécessaire. 

En plus d’authentifier l’identité, les données enregistrées dans le portefeuille digital européen permettront de justifier de certains droits, comme pour les universitaires ou les expatriés.    

Elles sont aussi une solution pour confirmer son identité, lever le doute le cas échéant, et donc avoir des échanges sécurisés, même à distance. 

Tous les appareils utilisables en mobilité, comme les smartphones et les tablettes, pourront être utilisés pour le téléchargement et l’utilisation du portefeuille d’identité numérique européen. 

L’EU Digital Identity et son wallet entendent renforcer le dispositif eIDAS déjà en vigueur. Notamment, certains dispositifs seront automatiquement intégrés, comme la signature électronique. De nombreuses démarches administratives, commerciales et de gestion pourront alors être engagées à distance, avec zéro papier. 

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